vendredi 26 octobre 2012

C’est comme un couple, on commence par la phase de séduction », sourit Edouard Martin (CFDT). Ça ne veut pas dire que l’histoire finira bien… Après une première grosse incompréhension et une rencontre manquée mercredi ( lire RL d’hier), Henri-Pierre Orsoni, nouveau directeur général d ’ ArcelorMittalAtlantique et Lorraine, a finalement fait un pas vers les militants florangeois. Tôt hier matin, devant le portier des Grands Bureaux, bloqué par l’intersyndicale, le nouveau patron est venu saluer les hommes, « sans rouler des mécaniques et sans ses "molosses". Il a compris que le contexte était tendu », apprécient les salariés. Henri-Pierre Orsoni a écouté les syndicalistes pendant plus d’une heure, avant de rejoindre le Salon à l’envers de Thionville. Calmement, mais sans mâcher leurs mots, les Mittal lui ont rappelé leurs inquiétudes, analyses et désacco rds sur « le cas très particulier » de Florange. « Pour nous, l’avenir ce n’est pas l’arrêt des hauts fourneaux. On ne veut pas de casse industrielle et aujourd’hui, c’est encore possible », soulignent Jean Mangin comme Yves Fabbri (CGT). La filière liquide « oubliée » du discours, les hommes ne peuvent pas le digérer. Et les « réponses concrètes » attendues sur l’avenir du packaging comme les inquiétudes pour les sous-traitants – Gepor, au premier plan – attendront encore.
« Il est venu, c’est plutôt positif. Mais les propositions n’ont pas changé », relève Walter Broccoli (FO). Le directeur a assuré qu’il rencontrerait encore les syndicats dans les semaines à venir, « le dialogue se fera ». Pas suffisant pour rassurer les troupes. « On jugera aux actes », résume Frédéric Weber (CFDT). « C’est un charmeur, il va falloir se méfier », glisse encore un militant. Le changement de style, en tout cas, est acté. Premier effet apaisant, dans la foulée du nouveau patron, cadres et chefs de services ont franchi la route. Loin du face à face chacun sur son trottoir, une discussion s’est, enfin, engagée. Moins attendue, la visite, hier matin également, de Nicolas Dupont-Aignan à l’intersyndicale. Le candidat de Debout la Republique est venu faire le point de la situation accompagné du sénateur Jean-Louis Masson. Lucie BOUVAREL.

jeudi 25 octobre 2012

Le Combat Continu !

Trois semaines de recherche d’un repreneur. Où en sont vos investigations ? Pascal FAURE, mandaté par le gouvernement : « Un préalable sur la méthode : dans ce processus qui concerne des entreprises cotées en Bourse, il y a toujours des accords de confidentialité qui sont passés, ce qui fait que je ne peux pas dévoiler de noms d’entreprise. Ces gens-là arrêteraient immédiatement toute procédure si on évoquait leur présence. On a vraiment mobilisé l’ensemble des moyens de l’Etat permettant une recherche élargie sur tous les continents, notamment le réseau de l’AFII, l’Agence française des investissements internationaux et les ambassades des principaux pays dans lesquels se trouvent des entreprises sidérurgiques. » Combien avez-vous eu de contacts ? « On a mis en place un processus méthodique très professionnel, qui respecte les règles des milieux d’affaires pour la recherche de repreneur. Les entreprises qui manifestent un intérêt signent un accord de confidentialité. Dès lors, des documents plus précis sont fournis. Si l’entreprise confirme son intérêt, elle rédige une lettre d’intention. Elle peut alors même voir le site. Aujourd’hui, on a fait une recherche très large, on a contacté une centaine d’entreprises dans plus d’une trentaine de pays, sur tous les continents. Dans la centaine, il y a un peu toutes les tailles. L’acier peut intéresser des entreprises lointaines, qui souhaitent trouver des débouchés en Europe. On a commencé à discuter. On saura fin novembre si des candidats vont au bout de la procédure. » Le projet de cession inclut-il le train à chaud ? « Non. Le projet inclut le périmètre des hauts fourneaux, de la cokerie et de l’agglomération, et de l’aciérie en aval. Les sidérurgistes connaissent leur sujet et sont bien conscients qu’il faudra investir pour relancer les hauts fourneaux, comme je l’avais dit dans mon rapport. C’est sûr que le périmètre de la filière chaude n’est pas le plus simple à vendre. Je ne peux pas préjuger des offres que les candidats feront, sachant que in fine, il s’agira d’un accord entre le vendeur, ArcelorMittal et l’éventuel repreneur. » Bruxelles aurait demandé à l’Etat français s’il soutenait toujours le projet Ulcos de Florange. Qu’en est-il ? Est-ce un argument pour trouver un repreneur ? « Absolument. L’Etat a confirmé son soutien à ce projet. En tout cas, l’Etat s’était engagé à le soutenir et ceci a été explicitement confirmé par le gouvernement et le ministre Arnaud Montebourg. Ulcos remonterait dans la sélection car d’autres projets européens n’ont pas été confirmés, mais je ne sais pas à quel rang il se situe ( NDLR : il serait en troisième position). Le meilleur argument pour trouver un repreneur, c’est le fait d’avoir un outil industriel qui a des clients. Cela dit, on a de l’espoir sinon nous ne serions pas engagés et mobilisés comme nous le sommes. J’ai vu beaucoup de sidérurgistes. Très honnêtement, tout est possible. » http://www.republicain-lorrain.fr

mercredi 17 octobre 2012

Action du jeudi 18 octobre 2012 :

Jeudi 18 octobre 2012 : l'Intersyndicale sera en action l'aprés-midi au portier St Agathe. Vers 17h Bernard Lavilliers sera présent pour nous apporter son soutien. Restons mobilisés ! Le Combat Continu .

samedi 13 octobre 2012

Le Combat Continu !

Encore quelques semaines au gouvernement pour trouver un repreneur ou un plan B pour sauver nos emplois et nos outils. Restons Toutes et Tous mobilisés! Nous vous tiendrons informés sur ce blog des actions futures. L'acier Lorrain Vivra!

dimanche 7 octobre 2012

Mardi 09 Octobre 2012 : La Cfdt Lorraine à Florange

« L’industrie - c’est nous ! Tous unis pour défendre l’industrie comme fondement de l’économie européenne » Pour nous lorrain-ne-s politique industrielle ça parle ! Pour nous militant-e-s CFDT, politique industrielle EUROPEENNE, ça a du sens ! On n’imagine même pas que la CFDT Lorraine passe à côté de cette mobilisation européenne ! Dans le même temps, les annonces de fermeture à ArcélorMittal Florange percutent toute la CFDT Lorraine. On l’a déjà dit par ailleurs « L’enjeu de Florange n’est pas seulement lorrain ou franco- français car c’est bien de l’avenir de la sidérurgie et de la politique industrielle européenne dont il s’agit. » Alors le 9 octobre toute la CFDT-Lorraine est à FLORANGE ! En présence de militant-e-s de syndicats Belge(CSC) et Luxembourgeois (LCGB)...................... RDV Mardi 09 octobre à 10h30 devant le Local Syndical pour une marche des Gbx au portier la Vallée.

samedi 6 octobre 2012

Le Combat Continu !!!

Hier matin, encore, après quinze mois de combat et les quatre derniers jours à bloquer l’entrée des expéditions d ’ ArcelorMittal à Florange, Patrick Auzanneau ne croyait plus à la mobilisation générale. Mais à 15h, le militant CFDT fatigué, offre enfin un large sourire. Après une ultime prise de parole de l’intersyndicale, les barrières du portier Sainte-Agathe sont libérées mais les salariés ne rentrent pas. Ils sont plus d’une centaine à afficher, enfin, leur soutien au mouvement. « On a le temps de discuter, assume Fabrice, employé de la filière froide, on en a tous ras-le-bol. On se rend bien compte que l’intersyndicale ne nous a jamais menti. Aujourd’hui, c’est 600 personnes dehors et dans deux ou trois mois ? On est au pied du mur. » Certains finiront par prendre leur poste. « Mais c’est à contre-cœur. On ne peut pas se permettre une journée de grève, ils nous tiennent par l’argent », confie un autre salarié du packaging, d’autant plus inquiet que cette activité pourrait être la prochaine menacée. « C’est une réponse à la direction. Le soutien des salariés il est là sous leurs yeux. Bravo et merci », lâche Édouard Martin (CFDT).
Usés et fatigués une semaine après l’annonce « coup de massue » de la fermeture des hauts fourneaux et autant de nuits de lutte, les militants restent mobilisés. « On a montré que l’intersyndicale tenait, qu’en quelques minutes on pouvait fermer l’intégralité du site », salue Walter Broccoli (FO). Tous les blocages ont été levés, hier après-midi, mais les drapeaux restent en place. « On reviendra la semaine prochaine », assure déjà Édouard Martin (CFDT). Même promesse d’action des militants CGT, « si on ne bloque pas les portiers, ce sera autre chose. On n’a plus rien à perdre. » Avant ce retour sur le terrain, des discussions devraient s’ouvrir au niveau national entre les syndicats et la direction. Mais les négociations sociales sont bel et bien gelées jusqu’au 1 er décembre. De fait , toutes les organisations syndicales – CFE-CGC comprise – avaient annoncé le boycott de toute réunion portant sur un plan social avant la fin des deux mois laissés pour trouver un éventuel repreneur.R.L. du 06/10/2012