jeudi 23 novembre 2017

Ascométal : six mois pour trouver un repreneur

Ascométal, le groupe spécialisé dans les aciers spéciaux, dont le siège est à Hagondange (Moselle) et qui a une unité à Custines (580 salariés en Lorraine) a obtenu hier à Strasbourg son placement en redressement judiciaire.

La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a donné six mois à Ascométal pour trouver un repreneur. Placé en redressement judiciaire hier matin, le géant des aciers spéciaux (1 415 salariés, dont 580 à Hagondange et Custines) va profiter de cette période d’observation pour étudier les offres de reprise, dont certaines sont déjà officiellement formulées, à l’instar du suisse Schmolz et Bickenbach (depuis lundi) et de l’espagnol Sidénor (depuis hier, selon la presse ibérique). Deux administrateurs judiciaires ont été nommés : Me Paul Patry (Strasbourg) et Me    Philippe Jeannerot (Paris) vont superviser cette transition, dont un premier bilan d’étape a été fixé au 10 janvier 2018.
Dès vendredi, un comité central d’entreprise à Paris se penchera aussi sur l’avenir de la société. « Nous avons subi de plein fouet les baisses des prix du pétrole, mais le cadre du redressement judiciaire va nous permettre de rechercher des repreneurs pour, autant que possible, l’ensemble des sites et du personnel d’Ascométal », résume Me Guilhem Brémond, spécialiste des retournements d’entreprise et conseil de la direction de l’entreprise.

Contacts maintenus avec Liberty House Group

Marqués par le scénario crispant de 2014 lorsque Frank Supplisson l’avait emporté sur le brésilien Gerdau, les représentants du personnel étaient prudents hier. « Je veux être clair : Gerdau avait peut-être un avantage industriel mais socialement c’était inacceptable avec 500 postes et deux sites en moins », analysait Yann Amadoro (CGT, majoritaire au comité central d’entreprise) au sortir de l’audience qui a duré une heure et demie, avec jugement immédiat à la clé. « On attend les offres. On sera attentif au projet industriel, au périmètre économique et social de la reprise. Les sociétés intéressées sont des concurrents, qui connaissent le marché », insiste Yann Amadoro. Philippe Giraudeau (CFDT, Dunkerque) est confiant : « J’espère qu’il y aura un avenir pour le groupe. »
L’audience, qui s’est déroulée en présence de Jean-Loup Rousseau, président d’Ascométal SAS, muet à sa sortie du tribunal, a évoqué, selon nos informations, le cas de Liberty House Group , de l’Indien Sanjeev Gupta, avec lequel les négociations étaient très avancées ces dernières semaines. Le groupe anglo-indien ne s’est pas officiellement manifesté ces derniers jours mais les contacts seraient entretenus avec Ascométal et l’État français par le biais du comité interministériel de restructuration industrielle.
En interne, Ascométal a du pain sur la planche. L’annonce de son dépôt de bilan a des conséquences sur ses prestataires : le site de Fos-sur-Mer est bloqué depuis mardi par des fournisseurs qui exigent d’être payés. À Hagondange, une société d’intérim, Axia, a retiré une centaine de ses employés mardi, mettant en cause le fonctionnement de l’aciérie (lire par ailleurs).


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COMPTE-RENDU DU CE DU 21 NOVEMBRE 2017



lundi 20 novembre 2017

Lorraine : dépôt de bilan pour Ascométal

© FTV
La direction d'Ascométal a demandé lundi 20 novembre 2017 le dépôt de bilan du sidérurgiste auprès de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg.

Ce spécialiste des aciers spéciaux emploie 680 personnes en Lorraine.

Trois repreneurs européens seraient en lice.

L'annonce du dépôt de bilan a été faite aux syndicats vendredi par la direction d’Asco Industries.

Cette situation serait lié aux conséquences du dumping chinois qui a fait s'effondrer les cours de l'acier. Une situation paradoxale puisque même si le groupe manque d'argent, les carnets de commandes d'Hagondange notamment seraient pleins selon nos informations.

Le dossier a été déposée ce lundi matin à Strasbourg (Bas-Rhin) car c'est le tribunal de Grand Instance le plus proche (droit alsacien-mosellan) à disposer d'une chambre commerciale dimensionnée pour étudier le redressement judiciaire d'entreprises de cette taille. Pour mémoire, en Alsace-Moselle, cette chambre commerciale du TGI remplace le Tribunal de commerce qui n'existe pas en droit local.



De source syndicale, la première audience pourrait avoir lieu ce mercredi matin.

Trois repreneurs

Ils sont tous européens, et l'un d'entre-eux au moins, Schmolz et Bickenbach, aurait dès aujourd'hui confirmé son intérêt pour une reprise.

Les trois sidérurgistes repreneurs potentiels :

Reste que ce soir, aucune information n'a filtré sur les conditions exactes de ces projets de reprise, notamment sur le nombre de salariés...

Une nouvelle page à venir

C'est un nouvel épisode, dans la vie déjà agitée de ces sites lorrains, héritiers de feu Usinor.

Le 22 mai 2014, les 566 salariés d'Ascométal Hagondange (Moselle) ne cachaient pas leur soulagement : le tribunal de Nanterre venait de valider l'offre de reprise des sites français du sidérurgiste par Franck Suplisson.
L'objectif du Président d'ASCO Industrie Holding était alors de faire du site d'Hagondange une référence en matière de recherche et développement.

Le point sur l'historique récent d'Ascométal en Lorraine :




Les sites d'Ascométal en France :


Afficher Ascométal en France - janvier 2014 sur une carte plus grande

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mercredi 15 novembre 2017

Les employés de Gepor lèvent leurs barrages à ArcelorMittal Florange

Les manifestants de Gepor ont décidé d’arrêter leur action. La direction s’est engagée à maintenir l’activité avec l’accord d’ArcelorMittal.
Une cinquantaine d’employés ont bloqué l’accès de l’usine à froid d’Arcelor-Mittal et la gare de fret d’Ebange depuis lundi. Photo Pierre HECKLER

Les camions peuvent à nouveau circuler au rond-point Sainte-Agathe d’ArcelorMittal à Florange et les trains aussi à la gare de triage de fret d’Ebange. Les salariés de Gepor ont levé leurs barrages installés depuis lundi après une ultime rencontre avec la direction de leur entreprise et surtout celle d’ArcelorMittal dont ils sont une filiale.
Le document signé accepté par les représentants syndicaux assure le maintien de l’activité de Gepor pour les trois à cinq prochaines années. « S’il devait y avoir une baisse d’activité, nous serions alors repris par le groupe ArcelorMittal Atlantique Lorraine, indique Luis De Freitas, délégué CFDT. C’est un vrai engagement, comme nous le voulions. Donc la situation a été débloquée ».
Protégés dans le cadre de l’accord sur cinq ans signé en 2012 entre l’État et Mittal, suite à l’arrêt des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal, les salariés de Gepor craignaient à terme que leur activité soit reprise par un prestataire unique pour l’ensemble du groupe. Spécialisé dans la logistique et le transport, Gepor emploie 188 personnes sur le site portuaire de Thionville-Illange.

Fin de Conflit : GEPOR / Direction AMAL

Ce matin un CE extraordinaire s’est déroulé à Florange sur les conséquences industrielles économiques et sociales des actions qui ont lieu depuis quelques temps. 

Bien entendu le bilan présenté par la direction est lourd de conséquences négatives pour Florange et Gépor.

Les membres CFDT de Florange ont décidé hier que les garanties obtenues dans le courrier, mardi 14 novembre à 14 heures étaient de nature à débloquer la situation immédiatement et qu’il fallait préciser et poursuivre le dialogue social dans Gépor.

Ainsi à partir d’hier mardi 14 à 18 heures avec nos collègues de Gépor nous avons informé les salariés de notre position.

Ce matin après avoir rappelé nos positions à la direction de Florange dans un tour de table au CE, l’ensemble des OS ont admis qu’effectivement ces engagements devaient être précisés lors de réunion dans Gépor mais qu’à ce moment, ils constituaient une base solide permettant le déblocage de la situation.

C’est sur ces principes qu’actuellement la section CFDT de Gépor communique avec les salariés de Gépor.

La Section Syndicale CFDT de Florange 

AMAL - Arrêt de la ligne d'Electrozingage Elsa

La ligne Elsa (Electrozingage de Sainte-Agathe) a produit ses dernières bobines
le jeudi 26 octobre 2017.


Construite en 1982 et démarrée en 1983, Elsa fut une des premières lignes d'électrozingage 
en Europe.



En 34 années de fonctionnement, elle a produit 9 100 000 tonnes pour des clients comme 
Renault, Mercedes-Benz, Daimler, Opel ou encore Ford.



Il s'agissait de la dernière ligne d'électrozingage en France.

La ligne va être transformée de galvanisation prochainement.​

La CFDT, à tous ces niveaux, est fière d'avoir était à l'origine de cette transformation. 

vendredi 10 novembre 2017

ASSURANCE-CHÔMAGE : CE QUI A CHANGÉ LE 1ER NOVEMBRE

Publié le 31/10/2017 à 16H20


Plusieurs règles issues de la convention Unédic du 14 mai 2017 entrent en vigueur à compter du 1er novembre. 
Alors qu’une réforme de l’assurance-chômage se profile, dans le cadre du second volet de la refondation sociale voulue par l’exécutif, les mesures actées au printemps par les partenaires sociaux s’appliquent aux personnes perdant leur emploi après le 31 octobre.
À commencer par la modification du calcul de l’allocation chômage. Jusqu’alors, les personnes enchaînant les CDD très courts percevaient une indemnisation plus favorable que celles ayant effectué des emplois longs. « Avec l’explosion des contrats courts de ces dernières années [+ 166 % des embauches en CDD de moins d’un mois en quinze ans], ces règles posaient un problème d’équité de plus en plus prégnant », souligne la CFDT. Désormais, c’est donc le nombre de jours effectivement travaillés qui sera pris en compte, quelles que soient la nature et la durée du contrat de travail. Les conditions d’affiliation au régime ont également été revues afin de permettre un accès facilité aux salariés effectuant un nombre d’heures restreint chaque jour. Ainsi, pour bénéficier de l’assurance-chômage, un salarié devra avoir travaillé au moins 88 jours ouvrés ou 610 heures (contre 122 jours calendaires ou 610 heures). D’après les premières estimations de l’Unédic, 34 000 nouveaux allocataires devraient bénéficier de la mesure.
Un abondement du CPF pour les plus de 50 ans
Les évolutions du marché du travail et l’allongement de carrière ont poussé les partenaires sociaux à repenser les durées maximales d’indemnisation pour les plus de 50 ans. « Il s’agit d’opérer un changement de regard sur la filière senior, qui ne serait plus liée au seul volet indemnisation mais à un accompagnement et une formation ouvrant de réelles perspectives professionnelles », explique la CFDT. Au 1er novembre, tous les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans vont pouvoir bénéficier d’un abondement de 500 heures de formation supplémentaires sur leur compte personnel de formation (CPF). L’entrée dans la filière senior (qui permettait jusqu’alors une indemnisation de trente-six mois contre vingt-quatre pour les autres tranches d’âge) est quant à elle repoussée par paliers : la durée maximale sera de trente mois pour les plus de 53 ans (avec la possibilité de prolonger l’indemnisation de six mois s’ils utilisent leurs heures de formation supplémentaires pendant cette période) et de trente-six mois à partir de 55 ans.

Le syndicalisme change de visage, rejoignez la CFDT

Le syndicalisme CFDT c'est un syndicalisme porteur de valeurs, d'utilité, et pour lequel chaque jour dans les entreprises et administrations nos adhérents et militants s'engagent.

Et celui auquel les salariés du privé ont majoritairement choisi de faire confiance depuis le 31 mars dernier. 

Si vous voulez changer votre travail, agissez et si vous voulez agir, rejoignez la CFDT !

Rumeurs de baisse des retraites: La plupart des syndicats démentent

Un seul syndicat joue avec la peur et propage cette rumeur dans la presse. Il y a suffisamment de vrais problèmes pour les salariés et retraités. 
Pourquoi en inventer ? Faire parler de soi ? Salir les autres syndicats ? Incompréhensible et contre-productif...

VIEILLESSE « Il n’est pas souhaitable, ni économiquement ni socialement, de baisser les pensions », a assuré le représentant du syndicat patronal, le Medef…
Le logo des régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco — Philippe Huguen AFP


Les partenaires sociaux se sont réunis ce mercredi au siège du Medef pour négocier les conditions de la fusion des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco(tous les salariés du privé), décidée il y a deux ans et harmoniser les droits des assurés. La CGT s’est d’emblée inquiétée d’une baisse future des pensions, de l’ordre de « 9 % sur à peine 15 ans » y compris pour les retraites déjà liquidées, selon sa représentante, Marie-José Kotlicki.
Cette interprétation, relayée dans les médias ce mercredi, a été réfutée par tous les autres négociateurs. « Il n’est pas souhaitable, ni économiquement ni socialement, de baisser les pensions », a assuré le représentant du Medef, Claude Tendil, estimant qu’il faut « arrêter d’affoler les gens pour (…) faire pression sur le monde politique ».
Pour la CGT, la « valeur de service du point », qui permet de calculer les pensions, n’est pas « sanctuarisée » dans le projet d’accord et pourrait donc baisser, entraînant une diminution des pensions.

Désaccords sur la gouvernance

Il « s’agit de mettre en musique » l’accord signé le 30 octobre 2015 par le patronat et la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC pour renflouer les caisses des régimes de retraites complémentaires et qui prévoyait notamment la fusion de l’Agirc et de l’Arrco en janvier 2019, explique Serge Lavagna (CFE-CGC).
Par exemple, l’âge auquel un veuf ou une veuve peut prétendre à une pension de réversion est de 55 ans à l’Arrco, de 60 ans à l’Agirc. Le projet mis sur la table prévoyait de fixer cet âge à 57 ans dans le régime unifié, mais le Medef a accepté mercredi de l’établir à 55, s’est réjoui Pascale Coton (CFTC).

Autre point abordé, la mise en place de deux nouvelles contributions fusionnant des cotisations existantes, dont certaines spécifiques aux cadres. Selon Philippe Pihet, celles-ci pourront faire des perdants chez 5 % d’assurés de l’Arrco (non-cadres) et chez un peu plus de la moitié des cadres au-dessus d’un certain plafond de revenus, avec un surplus de cotisation de 5 à 10 euros par mois.

Source : http://www.20minutes.fr

CHANGEONSLETRAVAIL : LA CFDT À L’ÉCOUTE DES SALARIÉS

Publié le 09/11/2017 à 17H15


Pour faire connaître le syndicat et encourager les salariés à parler de leur quotidien au travail, les militants CFDT étaient mobilisés partout en France ce jeudi 9 novembre. Entre opération de visibilité et action de proximité, l’initiative "Changeons le travail" est un succès.

lundi 6 novembre 2017

Le coup de colère des sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal à Florange






Les sapeurs-pompiers d'ArceloMittal devant les Grands Bureaux de Florange


Les sapeurs-pompiers d'ArceloMittal devant les Grands Bureaux de Florange © Radio France - Clément Lhuillier
Manifestation, ce lundi, des sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal à Florange. Ils dénoncent un projet de restructuration de leur service et ses impacts pour la sécurité du site sidérurgique.
Camions rouges recouverts de slogans, feux de palettes, et banderoles : les sapeurs-pompiers salariés d'ArcelorMittal ont montré les dents, ce lundi à Florange. Une action en deux temps : le blocage de l'entrée des Grands Bureaux, suivie, toutes sirènes hurlantes, de l'occupation rapide des voies de chemin de fer de la gare d'Ebange.

Les sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal à la gare d'Ebange - Radio France
Les sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal à la gare d'Ebange © Radio France - Clément Lhuillier
La quarantaine d'APS (agents de prévention et de secours), salariés d'ArcelorMittal, se mobilisaient au moment même, où se tenait à Paris, un CCE au cours duquel l'avenir de leur service devait être évoqué. Et l'objet de leur colère est un projet de restructuration de la direction, qui souhaite réduire les effectifs de sapeurs-pompiers à Florange, et délocaliser le PC sécurité vers le site de Dunkerque, dans le Nord.
Les appels, pour des secours à des salariés ou des départs de feu, sont actuellement pris en charge directement au PC de Florange. Son transfert à Dunkerque signifierait pour les pompiers, des délais d'interventions et de secours plus longs, et donc des conditions de sécurité dégradées. Hors de question pour eux de transiger sur ce point.

ArcelorMittal ne sera pas AZF 2. C'est un site à risque, pas une entreprise de fruits et légumes. Il ne peut pas y avoir de négociations sur la sécurité (Olivier, sapeur-pompier chez ArcelorMittal Florange)

Olivier, sapeur-pompier chez ArcelorMittal à Florange

Dans leur combat, les sapeurs-pompiers ont reçu le soutien de plusieurs organisations syndicales (CGT, CFDT, Sud Solidaire). Pour la CGT, Lionel Buriello a alerté les autorités préfectorales et les élus locaux, sur cette question.
La mobilisation des sapeurs-pompiers a provisoirement payé puisque la direction a accepté de rencontrer les salariés du service au cours d'une réunion qui se tiendra mercredi matin. Mais ils préviennent, ils iront jusqu'au blocage de la production d'ArcelorMittal, si le projet n'est pas définitivement abandonné.


Les sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal dénoncent un projet de restructuration de leur service - Radio France
Les sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal dénoncent un projet de restructuration de leur service © Radio France - Clément Lhuillier

Les sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal Florange en colère

Ce lundi matin, les sapeurs-pompiers d'ArcelorMittal ont bloqué l'entrée des grands bureaux des usines sidérurgiques à Florange. Ils manifestent contre un projet d'externalisation du service de sécurité vers le site de Dunkerque.