samedi 23 juin 2012

MARDI 26 JUIN 2012 : A.G. DES SALARIES

Attention :Changement du lieu de l'assemblée générale des salariés, elle se tiendra le mardi 26 juin 2012 à 17h00 au COSEC Haut Kème avenue du collège à Florange. Le Combat Continu ! L'Acier Lorrain Vivra !

mercredi 13 juin 2012

A STRASBOURG, LE 12 JUIN 2012 :

Une dizaine de députés européens – luxembourgeois, espagnols, belges et français – autour de Pervenche Berès : la présidente de la commission emploi et affaires sociales au Parlement européen n’était pas seule, hier à Strasbourg, pour recevoir une délégation d’ArcelorMittal. Une délégation européenne détachée par la FEM, la Fédération européenne de la métallurgie. « Ça faisait des mois que l’on souhaitait une table ronde entre syndicats et parlementaires européens, rappelle Philippe Verbeke (CGT), parce que nous avons besoin d’une réponse européenne. » Edouard Martin (CFDT) confirme qu’un contact était souhaité avec le commissaire à l’industrie, Pervenche Berès devrait faire le lien. L’échange a permis aux représentants des différents sites de « poser les enjeux et notre vision. On est tous dans le groupe et on fait le même constat : Mittal privilégie son activité minière », considère Philippe Verbeke. « Il veut détruire l’industrie européenne et mettre les pays en concurrence », ajoute Edouard Martin. Les deux hommes ont estimé avoir bénéficié, hier, d’une « oreille attentive », d’ailleurs « on a prévu de se revoir assez rapidement pour poursuivre les échanges », assure Edouard Martin. L’idéal serait que cela se fasse en présence de parlementaires des neuf pays dans lesquels Mittal est présent. Et qu’à terme, « Strasbourg puisse faire pression sur la commission de Bruxelles ». L’Europe n’a pas de baguette magique mais les parlementaires peuvent au moins rédiger une directive pour éviter de telles dérives industrielles. Peut-être pourraient-ils même « oser » convoquer les décideurs du groupe pour leur poser quelques questions sur leur stratégie. De ces discussions, des pistes ont émergé, elles doivent être confortées, mais rapidement. « On a essayé de démontrer le degré d’urgence, reprend Philippe Verbeke, il faut une intervention rapide. » La CGT souhaite des mesures coercitives, en jouant par exemple sur les quotas de CO 2. Il faudra aussi tenir compte d’un dernier constat, amer : « L’attitude de Mittal à Florange a beaucoup refroidi l’Europe sur les fonds Ulcos… »

mercredi 6 juin 2012

ArcelorMittal Florange : rencontre avec le Président de la République

ArcelorMittal Florange : rencontre avec le Président de la République Le Président de la République a reçu l’intersyndicale de Florange durant plus d’une heure. Il était accompagné de Mr Arnaud MONTEBOURG, Ministre du redressement productif. Le Président s’est montré très au fait de la situation industrielle de Florange et très conscient de l’urgence d’une solution pour éviter que le site ne s’installe dans une fermeture à durée indéterminée qui le condamnerait avec tout son environnement de sous-traitants et fournisseurs. La CFDT a pu exposer son analyse et les quatre pistes de solutions qu’elle propose (voir ci-après). Le Président de la République nous a fait part de deux décisions concrètes qu’il demande au Ministre du redressement productif de mettre en oeuvre : 1. Une mission d’expertise se mettra en place immédiatement pour rendre ses conclusions au plus tard le 30 juillet. Elle est chargée d’analyser les conditions de pérennité du site de Florange, y compris avec un repreneur, et du projet ULCOS sur ce site. Elle recueillera l’avis de toutes les parties, la direction d’ArcelorMittal, mais aussi les organisations syndicales et d’autres parties prenantes, telle la région Lorraine. 2. Le ministre de l’Industrie rencontrera rapidement ses homologues des pays européens qui accueillent des sites d’ArcelorMittal, afin de faire le point avec eux des difficultés que pose la stratégie du groupe Mittal pour l’avenir de la sidérurgie dans l’Union. Pour la FGMM-CFDT, ses premières décisions sont positives et sont une concrétisation de l’action possible et nécessaire pour le « redressement productif », dans le sens annoncé par le Président de la République dans son programme et dans le cadre du ministère créé à cet effet. Les quatre pistes de solutions proposées par la « CFDT métallurgie » : 1. La première solution serait qu’ArcelorMittal s’engage fermement sur un programme d’investissements à la hauteur des besoins (que la mission d’étude du ministère devra évaluer) de l’ensemble du site intégré de Florange, avec redémarrage des hauts-fourneaux à une date fixée. 2. Compte tenu de l’intérêt du projet ULCOS pour une sidérurgie verte et compétitive en Europe, et de son financement, avant tout public, le système industriel de Florange étant le site pilote, justifierait une gouvernance qui intègre toutes les parties prenantes du projet ULCOS, ArcelorMittal n’étant que l’opérateur industriel. Mais il faut aussi explorer avec le concours de l’État, d’autres solutions pour Florange et ULCOS, si ArcelorMittal se dérobe à ses responsabilités. Pour la CFDT, deux autres pistes au moins sont ainsi envisageables, qui toutes deux supposent le maintien de l’unité industrielle, économique et sociale du site dans son intégralité, car une simple production autonome du haut-fourneau ne serait pas viable. 3. Florange pourrait intégrer un dispositif industriel existant qui lui garantisse sa pérennité de producteurs d’aciers techniques à haute valeur ajoutée. Dans cette hypothèse, il convient de rechercher un repreneur de la totalité des actifs de Florange. 4. Florange pourrait devenir un producteur européen indépendant. Il conviendrait alors de trouver des apporteurs de capitaux qui permettent à Florange de devenir indépendant. En Europe, plusieurs producteurs indépendants existent, avec la particularité d’être gouvernés selon un « modèle des parties prenantes » différent du modèle à actionnaire, car intégrant des acteurs locaux (collectivités, banques, salariés…). Centrés sur les aciers techniques sur des marchés spécialisés, ces producteurs ont mieux résisté que leurs concurrents généralistes à la crise actuelle en continuant à investir dans la technicité de leurs équipements et de leurs produits et parallèlement en limitant les distributions de dividendes. Aux investisseurs et aux parties prenantes devrait s’adjoindre un opérateur industriel qui serait en charge de la gestion opérationnelle.

samedi 2 juin 2012

INTERSYNDICALE/RENCONTRE LUNDI AVEC MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE :

Lundi matin, CFDT, CGT et FO seront reçus à l’Elysée par le Président Hollande et le ministre Montebourg. Le lendemain, ce sera au tour de la CGC-CFE. Les demandes avaient été établies séparément. L’Elysée a accédé à leur requête. Aux yeux des syndicats, il ne reste plus que l’arme politique pour espérer voir la situation évoluer. Pour autant, quelle est la marge de manœuvre du président de la République devant le magnat de l’acier, premier producteur mondial ? « Cette rencontre nous permettra de faire le point, résume Frédéric Weber (CFDT), de réaffirmer les engagements de chacun, de connaître la teneur des échanges entre le gouvernement et le Groupe puisqu’Hervé Bourrier, directeur France, a rencontré Arnaud Montebourg mercredi. » Les espoirs reposent sur la possibilité d’un « nouveau rapport de force, une pression commune au niveau de l’Europe » et cette fameuse loi. La CFDT y croit dur comme fer. Les spécialistes y travailleraient déjà pour « permettre à l’État d’imposer la recherche d’un repreneur en cas d’un site viable, mais mis en danger pour cause de stratégie à court terme et financière. Si le packaging et la filière liquide sont fermés, 40 % du site de Florange seront remis en cause. Plus de 1000 emplois perdus. Un État doit pouvoir empêcher ça. » Sauf que l’Europe et son traité de Lisbonne excluent toute ingérence dans les affaires d’une entreprise privée. « Oui, il faudra veiller à la comptabilité avec les règles européennes. » Voir les chefs d’État européens, concernés par la politique de « mise sous cocon » de Mittal, s’unir et l’Europe travailler à pareille loi, pourrait paraître réconfortant… mais peu probable, à court terme. Ce qui fait hurler les syndicats qui, plus que jamais, militent pour d’autres orientations industrielles : lister les secteurs industriels stratégiques et s’assurer que l’État ne s’en désengage jamais complètement. Mittal pourrait alors devenir un cas d’école et une référence en matière d’erreur à ne plus jamais commettre. Ce qui ne consolera pas vraiment Florange qui a besoin d’une solution immédiate. (R.L. du 02/06/2012).