samedi 5 mai 2012

C.E. EXTRA DU 04 MAI 2012 :

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le comité d’établissement extraordinaire très agité d’hier n’a pas apporté de réponse à l’inquiétude des salariés d’ArcelorMittal, à Florange. Ce CE, organisé afin d’éclaircir les choix de la direction sur les transferts de production de 15 000 tonnes du packaging (emballage) vers d’autres sites du groupe, laisse les représentants du personnel perplexes. « Où est la stratégie industrielle dans le packaging ? Mittal concentre sa production sur les sites les plus rentables au détriment de Florange », regrette Fréderic Weber (CFDT). Yves Fabbri (CGT) ne voit rien venir, si ce n’est le signe très inquiétant « d’une réflexion engagée par le groupe sur le site de Florange. Un site pour lequel on ne compte plus les coups portés par la direction d’ArcelorMittal ». La seule réponse sur les commandes transférées ailleurs, livrée par le directeur Thierry Renaudin aux salariés qui ont envahi la salle du CE est, selon François Pagano (CFE/CGC), « qu’à Liège tout comme à Basse-Indre, il fallait préserver une ligne de production afin d’éviter un drame social ! » On est bien loin des préconisations du rapport Secafi ordonné dans le cadre du droit d’alerte. Un rapport qui appelle à relancer les lignes de production du packaging, en redémarrant le haut fourneau de Florange pour reconquérir les parts de marché perdues au profit des concurrents. Ce qui permettrait de retrouver le niveau de 1,6 Mt, tout en privilégiant des produits techniques. Ce redémarrage est surtout espéré par les syndicats, cet été, afin de compenser l’arrêt, pour révision, du haut fourneau 2 de Dunkerque. Enfin, les représentants du personnel attendent que le groupe engage rapidement une enveloppe de 4 M€ pour lancer les premiers essais de simulation sismique du projet Ulcos. « Il faudra bien qu’on les trouve », aurait répondu Thierry Renaudin. R.L. DU 05 MAI 2012 Une réunion s’est tenue ce vendredi 4 mai, à la demande des organisations syndicales, à la suite d’informations concernant l’affectation d’une partie des commandes de clients de l’activité packaging. La direction de Florange a rappelé que ces affectations s’inscrivaient dans les processus de répartition des commandes, tenant compte des équilibrages de charges des lignes en activité de la division Nord dans un contexte de chute du carnet export. Dans cette répartition, la ligne d’étamage 3 de Florange est chargée au maximum de ses capacités en quatre équipes. Tombé hier soir peu après 20h, ce laconique et désincarné communiqué de la direction d’ArcelorMittal France, fort ressemblant au précédent (lire nos précédentes éditions), fera bondir à nouveau les centrales syndicales. Elles qui ont mouillé la chemise pendant des semaines pour obtenir des réponses précises quant au devenir du site florangeois resteront cette fois encore sur leur faim. Surtout que la journée de vendredi a déjà failli mettre les Grands Bureaux en état de siège, alors que direction et militants étaient réunis en comité d’entreprise extraordinaire. Le chemin jusqu’à la salle de réunion a été semé d’embûches, de heurts et de mots fleuris échangés entre les gardes privés des dirigeants et les quelque 200 manifestants. Deux blessés parmi les syndicalistes prendront rapidement la direction de l’hôpital Bel-Air de Thionville. « On est obligé d’encaisser des coups pour discuter avec notre patron, s’emporte Frédéric Weber, de la CFDT. La facture est chère. » Pour Jean Mangin, de la CGT, « le constat est édifiant. La direction organise la raréfaction des commandes. Elle n’a qu’une vision de rentabilité à très court terme. Nous savons tous que planent de fortes menaces sur la filière packaging. Qu’elle nous le confirme. » Le projet Ulcos apparaît bien lointain Face à ces interrogations, le directeur du site florangeois n’a pas sourcillé. Plutôt pas très à l’aise en début d’entretien, Thierry Renaudin finira par retirer veste et cravate, au terme d’un long échange avec les salariés. A peine concédera-t-il que « le carnet de commandes n’appartient pas au site florangeois », et qu’il appartient à la Baie du Nord « de les distribuer ». Sous-traitants en difficultés ou découragés, clients perdus, installations qui manqueraient d’entretien, les quatre millions nécessaires indispensables à l’étude des sols pour lancer le projet Ulcos, devenu bien lointain… Autant de questions qui ont manqué de contenu dans les répliques, selon les syndicats. A ce jour, il n’y a pas pléthore de scénarios qui se dessinent à Florange. La métallurgie lorraine se meurt. Sous les yeux de tous, du simple salarié jusqu’aux plus hautes sphères. R.L. DU 05 MAI 2012 ______________________________________________________________ Mardi 08 mai 2012, nous irons à Luxembourg pour l'A.G. des Actionnaires, le Combat Continu !

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