jeudi 25 octobre 2012

Le Combat Continu !

Trois semaines de recherche d’un repreneur. Où en sont vos investigations ? Pascal FAURE, mandaté par le gouvernement : « Un préalable sur la méthode : dans ce processus qui concerne des entreprises cotées en Bourse, il y a toujours des accords de confidentialité qui sont passés, ce qui fait que je ne peux pas dévoiler de noms d’entreprise. Ces gens-là arrêteraient immédiatement toute procédure si on évoquait leur présence. On a vraiment mobilisé l’ensemble des moyens de l’Etat permettant une recherche élargie sur tous les continents, notamment le réseau de l’AFII, l’Agence française des investissements internationaux et les ambassades des principaux pays dans lesquels se trouvent des entreprises sidérurgiques. » Combien avez-vous eu de contacts ? « On a mis en place un processus méthodique très professionnel, qui respecte les règles des milieux d’affaires pour la recherche de repreneur. Les entreprises qui manifestent un intérêt signent un accord de confidentialité. Dès lors, des documents plus précis sont fournis. Si l’entreprise confirme son intérêt, elle rédige une lettre d’intention. Elle peut alors même voir le site. Aujourd’hui, on a fait une recherche très large, on a contacté une centaine d’entreprises dans plus d’une trentaine de pays, sur tous les continents. Dans la centaine, il y a un peu toutes les tailles. L’acier peut intéresser des entreprises lointaines, qui souhaitent trouver des débouchés en Europe. On a commencé à discuter. On saura fin novembre si des candidats vont au bout de la procédure. » Le projet de cession inclut-il le train à chaud ? « Non. Le projet inclut le périmètre des hauts fourneaux, de la cokerie et de l’agglomération, et de l’aciérie en aval. Les sidérurgistes connaissent leur sujet et sont bien conscients qu’il faudra investir pour relancer les hauts fourneaux, comme je l’avais dit dans mon rapport. C’est sûr que le périmètre de la filière chaude n’est pas le plus simple à vendre. Je ne peux pas préjuger des offres que les candidats feront, sachant que in fine, il s’agira d’un accord entre le vendeur, ArcelorMittal et l’éventuel repreneur. » Bruxelles aurait demandé à l’Etat français s’il soutenait toujours le projet Ulcos de Florange. Qu’en est-il ? Est-ce un argument pour trouver un repreneur ? « Absolument. L’Etat a confirmé son soutien à ce projet. En tout cas, l’Etat s’était engagé à le soutenir et ceci a été explicitement confirmé par le gouvernement et le ministre Arnaud Montebourg. Ulcos remonterait dans la sélection car d’autres projets européens n’ont pas été confirmés, mais je ne sais pas à quel rang il se situe ( NDLR : il serait en troisième position). Le meilleur argument pour trouver un repreneur, c’est le fait d’avoir un outil industriel qui a des clients. Cela dit, on a de l’espoir sinon nous ne serions pas engagés et mobilisés comme nous le sommes. J’ai vu beaucoup de sidérurgistes. Très honnêtement, tout est possible. » http://www.republicain-lorrain.fr

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