vendredi 23 novembre 2012

LE COMBAT EST EN COURS !

Le gouvernement français a ouvert les hostilités vendredi matin dans un communiqué commun des ministres du Redressement productif et du travail: "C'est au groupe ArcelorMittal qu'il revient de prendre ses responsabilités et d'accepter d'envisager un processus de cession de l'ensemble du site, qui suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs", ont déclaré Arnaud Montebourg et Michel Sapin. Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé sa volonté de fermer la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon). Il avait alors laissé 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter, un délai qui expire à la fin de la semaine prochaine. Les intentions du groupe concernant le reste du site, notamment le laminoir à chaud (transformation des grosses plaques d'acier, les brames, en rouleau de tôle plus fine), et les lignes de traitement et de finition de l'acier, ont toujours été claires: il souhaite les conserver. Or sans ces installations, le gouvernement a dû se résoudre à l'évidence: le site est invendable. Les 20.000 emplois en France en jeu La réplique n'a pas tardé. Dans un communiqué, ArcelorMittal a mis en jeu toutes ses activités en France. "La vente des activités aval de Florange mettrait en péril la viabilité du reste des activités d'ArcelorMittal en France où le groupe emploie 20.000 salariés", affirme le groupe. "Les sites industriels ne peuvent fonctionner isolés les uns des autres. Toutes les activités aval du site de Florange sont intégrées au reste des activités du groupe en France et en Europe", argumente le sidérurgiste. ArcelorMittal met en avant l'approvisionnement des activités aval de Florange avec des brames sortant de ses hauts-fourneaux de Dunkerque (nord), indiquant en creux que ce site serait fragilisé par la vente de l'intégralité de Florange. "Les activités aval de Florange fournissent les clients parmi les plus importants du groupe, en particulier, dans le secteur automobile, avec des produits à forte valeur ajoutée", souligne-t-il également. ArcelorMittal ne se prononce en revanche pas sur une éventuelle nationalisation temporaire, évoquée jeudi au Sénat par M. Montebourg. Si elle ne semble pas complètement exclue, les deux ministres ont semblé temporiser vendredi sur ce sujet. Le ministre du Travail a en effet nuancé les propos de M. Montebourg sur le contrôle temporaire de l'Etat: "On n'est plus dans une époque où on nationalise la sidérurgie", a-t-il concédé sur la chaîne de télévision LCI. "Il ne s'agit évidemment pas de nationaliser l'ensemble du secteur sidérurgique français", ont précisé par la suite les deux ministres dans leur communiqué, expliquant de manière sibylline que "l'Etat prendra ses responsabilités pour faciliter une reprise du site de Florange comme l'a indiqué Arnaud Montebourg hier (jeudi, NDLR) au Sénat". M. Montebourg a en tout cas sur ce point reçu des appuis politiques. "Les sénateurs du groupe socialiste soutiennent (...) la démarche annoncée par Arnaud Montebourg", a déclaré par exemple le président du groupe PS François Rebsamen. La fermeture des hauts-fourneaux de Florange serait symbolique du fort déclin de la sidérurgie, et plus généralement de l'industrie française et européenne: vendredi, l'indien Tata Steel a annoncé la suppression de 900 emplois et la fermeture de douze sites au Royaume-Uni. Le point 23/11/2012

1 commentaire:

Anonyme a dit…

nIl nous faut des femmes et des Dhommes politique courageux, honnêtes,qui défendent l'intérét général plutot que leur petite "carriére" personnel http://www.debout-la-republique.fr/communique/arcelor-mittal-et-florange-en-flagrant-delit-de-rentabilite