dimanche 27 janvier 2013
dimanche 20 janvier 2013
A.G. DU 18 JANVIER 2013 !
Êtes-vous prêts à vous battre avec nous ? » Édouard Martin et l’intersyndicale CFDT-CGT-FO d’ArcelorMittal Florange ont posé la question aux élus de gauche, hier soir. « À aller jusqu’au bout de vos convictions, à ne pas retourner votre veste ? », a insisté Jean Mangin (CGT). Face à 300 salariés réunis en assemblée générale à La Passerelle de Florange, les syndicalistes rappellent qu’un repreneur s’était manifesté en fin d’année dernière pour la filière liquide. Ils veulent aujourd’hui que « le projet de Bernard Serin, écarté par Ayrault sans explications, soit rendu public », avec l’appui des politiques.
Respect et clarté
Michel Liebgott se lance. « Dans un premier temps, ce projet devait servir à mettre la pression sur Mittal. Après, on s’est aperçu qu’il pourrait être porteur, c’est vrai », reconnaît le député-maire socialiste de Fameck. « Le problème, maintenant, est de savoir s’il y a la place pour un nouvel opérateur sur le marché européen qui peut produire 10 % moins cher ? De savoir si on peut imiter le modèle allemand ? En clair, quelle politique européenne doit-on appliquer pour la sidérurgie et l’acier ? » Pour le parlementaire, c’est, en tout cas, « au gars qui a construit ce projet de le rendre public ! » Sifflets et cris de mécontentement dans la salle. « C’est quand même gonflé de dire à Serin "à toi de te débrouiller" alors que c’est un sous-traitant d’Arcelor qui fait travailler 500 bonshommes et qui a besoin du soutien des élus ! , réagit Édouard Martin. En plus, son projet, Ayrault et Hollande l’ont sur la table ! »
Le patron de la Région, Jean-Pierre Masseret, n’a pas oublié que « l’accord entre le gou vernement et Mittal n’est toujours pas signé… » En faveur de la revendication pour une tripartite gouvernement - industriel - syndicats « afin d’échanger dignement », le patron de la Région Lorraine admet que « la seule posture acceptable est de discuter ce projet dans le respect et la clarté ». Et de proposer d’ouvrir « la session d’un conseil régional pour en parler » si le gouvernement ou l’Assemblée nationale ne le font pas . Jean-Pierre Masseret approuve la pétition que l’intersyndicale va déposer à l’Élysée mercredi prochain : « Vous devez dire "nous sommes 30 000 à contester l’accord ". C’est sur ce terrain-là qu’il faut faire bouger les lignes ! »
« Pas de bla-bla », pour Philippe Tarillon, « toujours aux côtés des salariés dans la lutte », depuis vingt mois déjà. Le 5 décembre dernier, le maire de Florange et président du Val de Fensch a écrit au Premier ministre au sujet du projet de reprise, sans obtenir de réponse. S’il plaide pour « que le débat soit mené » et pour de « la transparence autour du projet économique et écologique Ulcos », le socialiste souhaite aussi « la continuité de cette mobilisation ». L’homme est applaudi.
Et Michel Liebgott finalement aussi, quelques minutes plus tard. « Je participe à un débat avec Arnaud Montebourg mercredi. En tant que quatrième intervenant socialiste, je poserai une question. Je vous propose qu’on la pose ensemble à l’Assemblée nationale », lance le député fameckois, confirmant des échanges de textos avec les plus hautes instances.
Pour l’intersyndicale, la question est simple : « Monsieur le ministre, rendez public le projet de Bernard Serin ! »
Virginie DEDOLA R.L.
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