Dans un contexte qui reste difficile pour le marché de l’automobile (50% de son activité), le site d’ArcelorMittal Dunkerque, qui fait partie de l’entité Atlantique et Lorraine (huit usines) semble plutôt bien se porter, la preuve. En mai, il a battu un record de production de brames d’acier avec ses trois coulées continues, soit plus de 585000 tonnes.
Dans un contexte économique très difficile pour l’Europe, ArcelorMittal a adapté son dispositif industriel selon les principes suivants : concentration progressive de sa production sur les lignes les plus compétitives, « et Dunkerque en fait partie», assure son directeur, Didier Cheval, et arrêt, temporaire ou définitif, des autres lignes (Florange, par exemple). «Aujourd’hui, notre usine tourne à fond, avec ses trois haut-fourneaux (HF). Depuis le rallumage du HF2 fin janvier, le site monte en production pour atteindre le rythme des sept millions de tonnes de brames d’acier par an, ce qui correspond à sa capacité maximale de production. »
Aujourd’hui située au cœur des usines de l’entité Atlantique et Lorraine, Dunkerque fournit en brames et en coils (bobines d’acier) les usines de Liège et celles de Lorraine. En matière d’investissements, sur une enveloppe de 62,4 millions d’euros consacrée en 2012 à l’entité Atlantique (Dunkerque, Mardyck, Desvres et Montataire), 57,8 millions ont été consommés par Dunkerque. « Notre usine, qui bénéficie de sa position géographique en bord de mer, tourne à une moyenne de 60-70 millions d’euros d’investissements chaque année », résume Didier Cheval. Parmi les gros investissements à venir figurera le « revamping » (rénovation) du HF2. Un chantier programmé au deuxième semestre 2015 pour une durée de trois mois et pour lequel Mittal débloquera une enveloppe de 90 millions d’euros.
Côté embauches, enfin, après les 298 réalisées entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2012, ArcelorMittal Dunkerque poursuivra ses actions de recrutement cette année, « en fonction des besoins opérationnels réels et en ciblant notre cœur de métier. Nous devons aussi continuer à nous positionner comme site d’accueil pour des salariés d’autres sites du groupe », conclut Didier Cheval.