jeudi 26 septembre 2013

Florange : Hollande voulait une rencontre "les yeux dans les yeux"


Plus d'un an et demi après sa visite en tant que candidat à l'élection présidentielle, François Hollande revient à Florange, en Moselle, pour rencontrer les salariés d'ArcelorMittal. Après deux heures de discussions avec les syndicats, le président a annoncé la création d'un centre de recherche sur la sidérurgie.
C'est un déplacement délicat auquel s'attelle François Hollande , jeudi. Le président de la République se rend sur le site sidérurgique de Florange en Moselle dont il a échoué à sauver les hauts-fourneaux. Ce dossier avait provoqué une crise gouvernementale à l'automne dernier.
Candidat, François Hollande avait promis qu'il ferait tout pour assurer la pérennité de l'emploi. Des mots dont se souviennent toujours des syndicats en colère qui l'attendent de pied ferme.
Les membres du gouvernement sont venus au secours du chef de l'Etat avant cette visite sous haute tension. "Quel a été le premier engagement du président de la République, du gouvernement par rapport à Florange ? C'est qu'il n'y ait personne à Pôle emploi, qu'il n'y aurait pas un licenciement, il n'y aurait pas un chômeur de plus à Florange. C'est quand même un engagement considérable par rapport à ce qui aurait pu se passer", a déclaré le ministre du Travail Michel Sapin sur France Inter. Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, a qualifié de "visite de respect, (...) de dialogue et de concertation" le déplacement à ArcelorMittal .
12h40 : Arnaud Montebourg déçu de ne pas être allé à Florange ? A en croire les déclarations du ministre du Redressement productif et des tweets de journalistes;Arnaud Montebourg aurait en effet bien aimé être présent aux côtés de François Hollande jeudi. Avant l'annonce de la visite du chef de l'Etat à Florange, le ministre n'était toujours pas au courant de s'il était invité ou non. "Si on m'invite, je viendrai", aurait-il déclaré énervé 
12h30 : Une "discussion très tendue" avec les syndicats. "Pour la CGT, nous sommes ressortis de cette réunion comme nous y sommes entrés", a réagi Yves Fabri, ancien secrétaire général de la CGT d'Arcelor Mittal, à la sortie d'une "discussion très tendue" avec François Hollande.  "Aujourd'hui, le gouvernement reste sur sa logique industrielle, celle de Mittal. Et pour nous, c'est innac", a ajouté le syndicaliste. 

11h40 : Création d'une plate-forme publique de recherche sur la sidérurgie. François Hollande a annoncé la création d'un centre de recherche et de développement public sur la sidérurgie. Ce centre, basé à Florange, sera doté de 20 millions d'euros dès 2014.  

10h35 : Un centre de recherche public sur la sidérurgie. Le président devrait annoncer la création d'un centre de recherche public sur la sidérurgie, selon des informations récoltées par les journalistes présents sur place. Ce centre, basé à Florange, serait doté de 20 à 50 millions d'euros.  
9h15 : "Hollande comme Sarkozy, président des patrons". A l'appel de la CGT, une centaine de manifestants attendaient le président sous la pluie à l'entrée du site. Ils brandissent des banderoles sur lesquelles on peut lire : "Hollande comme Sarkozy président des patrons". Quelques sifflets ont été entendus, mais les manifestants sont tenus à distance par les agents de sécurités.
9h10 : Arrivée du président sur le site. François Hollande est arrivé sur le site d'ArcelorMittal à Florange. Les salariés espèrent du président de la République l'annonce de mesures, cinq mois après la fermeture des hauts fourneaux de l'aciérie. Si Arnaud Montebourg, longtemps à la pointe de la défense du site n'est pas présent, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, mais surtout élu de Moselle, l'accompagne.

9h00 : Les syndicats en colère. Les syndicats du site sidérurgique de Florange attendent eux aussi de pied ferme le chef de l'Etat, et espèrent que celui-ci aura des annonces à faire. "On va lui réserver l'accueil qu'il mérite : l'accueil d'un président qui se dit de gauche mais qui a cautionné la fin de la sidérurgie en Lorraine et qui n'a pas eu le courage de nationaliser la sidérurgie, ce qui aurait été un acte fort pour un président de gauche", explique notamment Jean Mangin, délégué FO du site ArcelorMittal de Florange.  
En visite sur le site ArcelorMittal de Moselle, le chef de l'Etat a annoncé la création d'une "plateforme publique de recherche" pour la sidérurgie lorraine.

Fidèle à une promesse de campagne, François Hollande est revenu jeudi 26 septembre sur le site sidérurgique de Florange (Moselle). A son arrivée, il a été sifflé par des salariés d'ArcelorMittal, cinq mois après la fermeture des hauts fourneaux, considérée par les ouvriers comme une "trahison". Car la gestion du dossier par le gouvernement a été jugée catastrophique et a marqué un échec cinglant pour la gauche au pouvoir, après les espoirs soulevés par l'élection de François Hollande.
Jeudi, devant les salariés et les syndicats, le président de la République a défendu les choix faits par l'exécutif "dans l'intérêt" du site, même si ceux-ci n'avaient pas été"compris" ou "acceptés" par ses employés. Il a notamment évoqué le fait qu'il n'y ait eu"aucun plan social", ainsi que "les 180 millions d'euros d'investissements" que le géant indien Mittal "a fini par consentir".
Le président a aussi annoncé la création à Florange d'une "plateforme publique de recherche" pour la sidérurgie lorraine. Il a enfin promis de revenir "chaque année""pour être certain qu'une annonce ne vient pas s'ajouter à une autre".