mardi 2 avril 2013

Florange : Édouard Martin se livre et règle ses comptes ...


"Ne lâchons rien !" signé par le leader de la CFDT d'ArcelorMittal à Florange paraît ce jeudi. Edouard Martin raconte son parcours et revient, évidemment, en longueur, sur le conflit social à Florange. Et il n'oublie pas, au passage, d'égratigner ceux qui ont "trahi" le mouvement.

"Ne lâchons rien !", aux éditions du Cherche Midi  © Editions du Cherche Midi

Après "Florange, la tragédie de la gauche" des journalistes Valérie Astruc et Elsa Freyssinet, c'est au tour du leader de la CFDT d'ArcelorMittal de publier sa version du dossier Florange. Son livre "Ne lâchons rien !" paraît ce jeudi aux éditions du Cherche Midi.

Mais dans cet ouvrage, Édouard Martin raconte également son parcours, de sa jeunesse en Andalousie sous la dictature de Franco à son arrivée en Moselle. Et c'est un Édouard Martin coupé en deux que l'on découvre.

"Des branlées"

Une première moitié de sa vie passée à fuir la dictature de Franco, à se cacher et à se faire le plus discret possible, comme le lui demandent ses parents. Puis c'est l'arrivée à Amnéville où il raconte être "l'unique famille d'Espagnols qui ne parlent pas français", avec les brimades, les moqueries et les coups. Édouard Martin prend "des branlées" pendant des années. A l'époque, "ça bouillonne en moi", jusqu'au jour où "le volcan explose".

Et alors, le petit Édouard devient grand. Et décide que non, plus jamais il ne se taira, ni ne baissera les yeux. Mais pour cela, écrit-il, "il faut faire ses preuves". Dans les études d'abord, au travail ensuite.

Une grande gueule qui devient leader


Ainsi, pendant les trois premières années de sa vie professionnelle, "je suis un robot. Je fais mon job, et je ne l'ouvre pas." Ce n'est qu'après qu'il entre dans le monde des syndicats. "J'ai désormais une grande gueule, on me propose alors de devenir un leader".


Edouard Martin, à Florange, en octobre 2011.  © Photo PQR/L'Est Républicain
Le leader de la CFDT profite également de ce livre pour régler ses comptes, et notamment avec le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault auquel il consacre d'ailleurs deux chapitres et dont il dénonce le manque de courage politique et la volonté de "détruire" Arnaud Montebourg.

Jean-Marc Ayrault ? Il l'appelle "l'autre"


Édouard Martin au micro de Bertrand Queneutte.


"Le coup de poignard, dit-il, le Premier ministre nous l'inflige le 30 novembre au soir. À la télévision, Jean-Marc Ayrault l'annonce : "Pas de repreneur. Pas de nationalisation." Abasourdi, Édouard Martin adresse aussitôt un SMS à Aurélie Filipetti : "C'est confirmé, la trahison est totale", suivi de 15 points d'exclamation. Encore aujourd'hui, le syndicaliste n'a pas digéré l'attitude de celui qu'il appelle désormais "l'autre".

Arnaud Montebourg "a fait le job"

Pas épargnés non plus, les conseillers qui gravitent autour des ministres et du président. Édouard Martin ne les supporte pas. Il raconte notamment la visite de Nicolas Sarkozy à Gandrange. À la tribune, le président annonce à l'époque une injection de capitaux dans l'usine. "Mais moi, je ne l'écoute pas. Je suis derrière, mon casque sur la tête. Tout près des conseillers. Et je vois leur mine effarée. Ils murmurent : "Mais que fait-il, il est fou ?". Les conseillers ne me voient pas, ils ne savent pas qui je suis, mais moi si. Et ils me dégoûtent."

En revanche, dans le livre, il lave l'honneur d'un Arnaud Montebourg qui selon lui "a fait le job".

Enfin il n'exclut pas non plus, et c'est peut-être là la troisième vie de l'Espagnol, de débarquer prochainement dans la vie politique.

Édouard Martin n'exclut pas une reconversion politique. Il l'a dit à Bertrand Queneutte.

http://www.francebleu.fr

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je vous tire mon chapeau, vous êtes des combattants, lâcher rien , Édouard quel caractère de leader incroyable, je soutiens votre cause, mon père à travailler toute sa vie dans la métallurgie et je suis fier de lui qui n 'est plus de ce monde , aussi les gars bravo pour ce magnifique combat soyez solidaire, le gouvernement de bel promesse déçu de hollande c'est une honte.
aller c'est pas le moment de baisser les bras" tous ensembles tous" BRAVO A VOUS TOUS Isa