HOTEL MATIGNON, PARIS, 13 MAI 2013. Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a plaidé pour une conférence sociale «centrée prioritairement sur l'emploi». | AFP/MARTIN BUREAU |
Si le gouvernement espère que cette réforme sera bouclée avant la fin de l'année, il va devoir affronter les résistances des syndicats de salariés mais aussi une opposition politique qui devrait en profiter pour monter au créneau.
Les organisations patronales ont ouvert le bal lundi : la présidente du Medef, Laurence Parisot, puis les dirigeants de l'UPA (artisans) et la CGPME. Après FO à la mi-journée, les dirigeants de la CFDT, de la CFE-CGC, de la CFTC et de la CGT suivaient dans l'après-midi et en début soirée.
Alors que l'exécutif entend faire du dialogue social sa marque de fabrique, cette deuxième édition de la conférence sociale doit définir les sujets de négociation pour les mois à venir et les calendriers de discussion sur des sujets comme les retraites ou la formation professionnelle. Avec un besoin de financement de 20 milliards d'euros en 2020 et un déficit cumulé de l'ensemble des régimes de 200 milliards prévu à cette date, les retraites s'annoncent comme le dossier des prochains mois. Le gouvernement entend en effet faire voter à l'automne une nouvelle réforme, après celles de 2003 et 2010.
Laurent Berger, patron de la CFDT, a refusé lundi de «prendre position» sur la future réforme des retraites. Pour lui la conférence sociale des 20 et 21 juin doit être «prioritairement centrée sur l'emploi». Précisant qu'il était, selon lui, «hors de question de baisser les indemnités chômage», le dirigeant de la CFDT a dit souhaiter «travailler sur les fins de droits et l'articulation (des allocations chômage) avec les allocations d'Etat», entre lesquels un «gap très élevé» existe. Revenant sur la réforme des retraites, il a rappelé que «la CFDT a toujours dit qu'entre âge de départ et durée de cotisation, le paramètre le plus juste était la durée de cotisation, ça ne veut pas dire qu'à l'heure qu'il est, la CFDT ait pris position sur telle ou telle proposition qui n'est pas encore sur la table».
VIDEO. Laurent Berger sur France Info
Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO a «planté les banderilles» à Matignon pour marquer que son syndicat «n'accepterait pas» le relèvement de l'âge légal, l'allongement de la durée de cotisation ou la désindexation. Pour FO, le seul levier est le niveau des cotisations : «On est prêts à regarder, y compris à accepter, des augmentations de cotisations», a-t-il déclaré à l'issue de son entretien avec le Premier ministre. Sur Canal+ «pas exclu» un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement.
Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, avait lui prévenu, dimanche, que la future réforme des retraites allait «nécessiter une mobilisation d'ampleur des salariés».
Laurence Parisot, présidente du Medef a plaidé ce lundi à Matignon pour une réforme des retraites qui passerait par un allongement de la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2020 et un recul de l'âge légal à «au moins 65 ans à l'horizon 2040». «Nous avons d'abord dit au Premier ministre que nous tirions un bilan plutôt positif de la première conférence sociale tenue en juillet 2012», a déclaré la présidente du Medef. Face au déficit chronique des régimes de retraites, elle a jugé que cela «affaiblit l'économie de notre pays, c'est anxiogène pour les Français et pénalisant pour les jeunes générations». Laurence Parisot qui quittera en juillet la présidence du Medef, a estimé que le dossier des retraites doit être «ouvert complètement, sans tabou». Selon elle, une désindexation des pensions n'est «pas souhaitable». «Il convient, dans un objectif de moyen terme, d'allonger la durée de cotisation» a-t-elle plaidé. «Nous disons que le gouvernement a eu le courage de dire qu'il fallait à nouveau une réforme des retraites, il faut désormais qu'il ait la capacité pédagogique de dire aux Français pourquoi et vers quelles modifications il faut aller», a-t-elle conclu.
Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO a «planté les banderilles» à Matignon pour marquer que son syndicat «n'accepterait pas» le relèvement de l'âge légal, l'allongement de la durée de cotisation ou la désindexation. Pour FO, le seul levier est le niveau des cotisations : «On est prêts à regarder, y compris à accepter, des augmentations de cotisations», a-t-il déclaré à l'issue de son entretien avec le Premier ministre. Sur Canal+ «pas exclu» un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement.
Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, avait lui prévenu, dimanche, que la future réforme des retraites allait «nécessiter une mobilisation d'ampleur des salariés».
Laurence Parisot, présidente du Medef a plaidé ce lundi à Matignon pour une réforme des retraites qui passerait par un allongement de la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2020 et un recul de l'âge légal à «au moins 65 ans à l'horizon 2040». «Nous avons d'abord dit au Premier ministre que nous tirions un bilan plutôt positif de la première conférence sociale tenue en juillet 2012», a déclaré la présidente du Medef. Face au déficit chronique des régimes de retraites, elle a jugé que cela «affaiblit l'économie de notre pays, c'est anxiogène pour les Français et pénalisant pour les jeunes générations». Laurence Parisot qui quittera en juillet la présidence du Medef, a estimé que le dossier des retraites doit être «ouvert complètement, sans tabou». Selon elle, une désindexation des pensions n'est «pas souhaitable». «Il convient, dans un objectif de moyen terme, d'allonger la durée de cotisation» a-t-elle plaidé. «Nous disons que le gouvernement a eu le courage de dire qu'il fallait à nouveau une réforme des retraites, il faut désormais qu'il ait la capacité pédagogique de dire aux Français pourquoi et vers quelles modifications il faut aller», a-t-elle conclu.
Xavier Bertrand : «Le gouvernement Ayrault est au pied du mur»
L'ancien ministre du travail et député maire UMP de Saint-Quentin (Aisne) a estimé qu'«une nouvelle étape dans la réforme des retraites est indispensable» et que le «gouvernement Ayrault est au pied du mur». «Il va falloir dire aux Français, très clairement: si nous vivons plus longtemps, il va falloir accepter de travailler plus longtemps», a-t-il expliqué sur Europe 1. Mais selon lui, le gouvernement prépare une réforme «hypocrite» à propos des pistes envisagées comme la désindexation des pensions, l'allongement de la durée de cotisation à 44 annuités,... Pour Bertrand, «ce sont les retraités qui sont clairement dans le viseur du gouvernement. Elles sont très loin, les envolées de campagne de M. Hollande qui disait: seuls les riches paieront». Pour l'âge de départ, il faut, affirme-t-il encore, accélérer le passage à 62 ans, dès 2015, puis «à 65 ans à l'horizon 2025». «Augmenter d'un an l'âge de départ à la retraite rapporte aux caisses de retraite deux fois plus que la seule augmentation de la durée de cotisation», a-t-il plaidé.
Xavier Bertrand : "Les retraités sont les... par Europe1fr
L'ancien ministre du travail et député maire UMP de Saint-Quentin (Aisne) a estimé qu'«une nouvelle étape dans la réforme des retraites est indispensable» et que le «gouvernement Ayrault est au pied du mur». «Il va falloir dire aux Français, très clairement: si nous vivons plus longtemps, il va falloir accepter de travailler plus longtemps», a-t-il expliqué sur Europe 1. Mais selon lui, le gouvernement prépare une réforme «hypocrite» à propos des pistes envisagées comme la désindexation des pensions, l'allongement de la durée de cotisation à 44 annuités,... Pour Bertrand, «ce sont les retraités qui sont clairement dans le viseur du gouvernement. Elles sont très loin, les envolées de campagne de M. Hollande qui disait: seuls les riches paieront». Pour l'âge de départ, il faut, affirme-t-il encore, accélérer le passage à 62 ans, dès 2015, puis «à 65 ans à l'horizon 2025». «Augmenter d'un an l'âge de départ à la retraite rapporte aux caisses de retraite deux fois plus que la seule augmentation de la durée de cotisation», a-t-il plaidé.
Xavier Bertrand : "Les retraités sont les... par Europe1fr
LeParisien.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire